Peio parlait l’autre jour des mec virtuels, présents sur les tchats et absents dans la vie réelle.

Paf, ça me tombe dessus.

Genre un type qu’un copain me présente via MSN. Appelons-le Symphorien. On se cause depuis juin. Depuis le début c’est clair : Nicolas veut nous marier. De mon côté il me vante ses qualités, me relance régulièrement : « alors, avec Symphorien, comment ça se passe ? », genre un peu lourd le Nico. Ayant d’autres chats à fouetter, je laisse cet échange au fil de l’eau, tranquillement.

Lundi, finalement, nous branchons la cam’. Et là, whaaaa, l’est pas mal le Symphorien. Crâne rasé, joli sourire, intéressé par ma personne, là je craque, et passe une semaine sur un petit nuage, le rendez-vous étant pris pour se voir samedi. Évidemment Nico est tout heureux, prêt à sortir son plus beau costume de premier témoin de Pacs.

Samedi, je suis bougon en fin d’aprème, car je commence à baliser et à fantasmer sévère sur le soir. 20h30, je me décide à l’appeler pour prendre rencard. Ça sonne dans le vide, je laisse le message. 21h, rien. 22h, je lui attribue une place de prétendant au titre de gros connard. 22h30 : il remporte le prix. Et comme un con ça me démotive pour sortir le soir, que je passe au lit avec le chat et l’impossibilité de dormir. Nico ne comprend pas, il trouve ce comportement étrange de sa part. Moi j’espère juste un message, sms d’excuse, et je l’attends toujours. Nico est chargé tacitement de mener l’enquête, celle que je ne mènerai pas, passke merde, faut pas pousser (même si j’en ai très envie).

Ce qui me sidère c’est l’impolitesse monstre que je subis. Le râteau, en ce moment, ça défile, à croire qu’il y a une promotion, mais je n’arrive pas à me faire à ce fait de ne pas donner signe de vie après un lapin posé. Aussi loin que je me souvienne je n’ai jamais posé de lapin sans m’excuser — euuuuh, en fait si, je m’en souviens d’au moins un (mais quel con à l’époque). Je voulais m’en plaindre, mais je n’ai qu’à prendre cette leçon pour moi, après tout. Est-ce le mépris qui nous gouverne ? L’indifférence, plutôt ?

Dommage, je me serais bien fait sauter…