Jolies images, et quelques nouveautés.

Je les ai découvert vers 1995-1996, alors au lycée et découvrant mes préférences. Leurs œuvres avaient un parfum de soufre à cette époque pour moi. Voir des garçons nus, quelle révolution ! Mes désirs étaient chauffés à blanc. Ainsi, je passais des heures à feuilleter le gros livre des éditions Taschen qui leur est consacré. Je sortais énervé comme pas permis, prêt à sauter sur n'importe quelle bite (ce que je n'ai évidemment pas fait).

Ainsi, cette expo n'apporte que peu de nouveautés pour moi : quelques photos récentes, et les cadres qui sont invisibles du bouquin : miroirs, plexi, paillettes, strass, choucroute... Du classique (souvent) au très kitsch. Celui de Mireille Mathieu avec les nœuds pap' et des fleurs, celuis de Diégo ou d'Alice... Whaaa.

Je retiens aussi la série des "Exils intérieurs", piste récente qui m'intrigue, à l'opposé des délires habituels. Il y a là un désir d'introspection qui dénote vraiment avec le reste des œuvres : jeux de miroirs et de corps, pudeur, repli sur soi. C'est à suivre.

J'ai aussi noté les regroupements muséographiques : délires du rez de chaussée, et la pièce des saints au final, plus sage. Mythologie et hagiographie populaires, jolis garçons et marins sont leur univers.

En conclusion, comme dirait méchamment un très proche : « Pierre et Gilles, c'est intéressant quand tu as dix-neuf ans ».