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Mot clé - ciné

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vendredi 28 mars 2008

Distraction

Moi, ce que j'aime bien, c'est fumer un pétard devant un porno.

En ce moment, Justice, où Shane Collins se fait entreprendre par deux flics. Biennnn, en plus, le Shane est recto-verso, et en a une belle. Miammmmm.

lundi 25 juin 2007

Persépolis

Avant-première ce soir au ciné de quartier.

Marjane Satrapi a réussi à raconter son histoire d'une façon différente des livres. Elle n'a pas mis l'accent sur les mêmes épisodes de sa vie depuis son enfance à Téhéran, puis son adolescence à Vienne et ses études à Téhéran. Elle a fait des choix, parce que l'on ne peut pas détailler un film d'une heure et demie autant que quatre volumes de cent pages.

2-persepolis (c) diaphana-films

Au début j'étais replongé dans un dessin animé tchèque (la taupe ?) des années 1960, ceux que nous passait au primaire un homme passionné je suppose, ou bien triste, changeant les bobines de films de son projecteur qu'il plaçait dans la salle de classe. Les autres enfants n'aimaient pas trop ce dessin animé. Moi un peu plus, intrinsèquement, mais aussi car je savais que ça lui faisait extrêmement plaisir de passer ces bijoux d'animation, seule production artistique ou manufacturée qui pour moi nous parvenait d'Europe de l'Est à l'époque. Enfin bref, le grain du canson, ce rhodoïd jaunâtre ont ce même cachet de désuétude, propre à plonger dans le vécu d'une iranienne à Paris. J'ai entendu plus tard sur France Inter, le mercredi de la sortie officielle, que des métiers disparus du dessin animé avaient refait surface le temps de ce film (celui qui re-trace à l'encre tous les traits, per exemple - c'est le seul qui ait été mentionné, d'ailleurs).

Ses dessins sont plein d'humour, de cette distance saine qui permet de vivre et de survivre aux tragédies. Les pantins dessinés rendent bien l'inanité des guerres et de la révolution islamique. Ils sont forts, simples, mais poignant. Je revois le cadavre porté par les manifestants, silhouette à l'œil blanc.

Je retiens de ce film/cette bédé le langage de charretière de la grand-mère, le modernisme de ses propos et des deux parents qui ferait pâlir plus d'une famille française progressiste, les enjeux de la lutte pour les libertés individuelles, rire, s'amuser, boire et danser, et sans cesse l'uniforme que revêt et dévêt Marjane sans cesse, ce foulard de l'absolutisme religieux.

Je retiens aussi que ce n'est qu'une vision de l'histoire de l'Iran donnée par l'œil d'une gamine de la bourgeoisie de Téhéran, ou c'est plutôt l'histoire de la gamine, avec des bouts d'histoire de l'Iran dedans. Donc, ne pas prendre pour argent comptant sa vision. D'ailleurs, certains peuvent confondre les deux, et visiblement Marjane Satrapi n'est pas toujours claire (décidément ils ne l'aiment pas beaucoup sur iran-resist).

Enfin bon, très bon film.

En fait je me suis trompé dans le dns : je voulais mettre brûlé, mais mon doigt a fourché. Alors chez Albert, c'est brulu.fr.