Au petit jour, quand même bien avancé, je me réveille. Je me serai éveillé plusieurs fois dans la nuit passée dans son fourgon. On y dort bien, quand on est fatigué. Les draps sentent bon, c'est moelleux, le vent et la pluie fouettent l'habitacle. Elle se sera levée pour fermer la trappe de l'aération, la pluie aurait pu nous inonder. Au petit jour, c'est un vacarme que fait la mer à quelques dizaines de mètres. La plage me paraît dangereuse : c'est la longue grève de Sainte Marine à l'Ile Tudy. Côté Sainte Marine, les creux sont là, les rouleaux aussi, mais l'air est doux malgré le vent, et la mer pas si froide. Nous y aurons trempé les pieds, voire plus.

Ce matin je me rappelai que sa peau est douce. La peau des garçons est différente, plus épaisse, plus ferme, plus rugueuse du fait des poils, rasés ou non. Son ventre est généreux, souple, tendre sous la main qui remonte vers un sein, plus l'autre, effleurant le temps d'un instant le téton durci par je ne sais quoi.