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lundi 12 novembre 2007

Du sms chez No*kia

Tût-tût et brrrr, de concert.

14:26, je reçois un message sur mon N*okia. Toujours une légère monté d'adrénaline me prend à cet instant, alors que je suis travaillant. Elle pique le sang, le bout des doigts, et me raccourci le souffle. Ce signal me rappelle des échanges sms-esques au goût amer, ceux qui arrivent en pleine nuit, en plein travail, au moment inattendu, et qui règlent des comptent, qui ponctuent la suspicion installée dans un couple installé et qui s'en va à vaut-l'eau.

Que j'ai détesté ces échanges ! Comme j'ai appréhendé cette tension permanente, cette domination sourde, involontairement excercée par lui, et lâchement supportée par moi. Comme ces souvenirs de lutte de pouvoir et d'influence au sein du couple me paralysent aujourd'hui, à l'heure où j'écris, à l'heure où je vis avec Z... F. aurait été l'homme de ma vie, mais lui et moi voulions la reconnaissance de l'autre et sa disponibilité, ce qui, conjuguées à d'autres facteurs, ont rendu caduque notre relation sentimentale.

Bref.

Je t'aime.

En trois mots, Z. me fait replonger en arrière, pour me projeter dans notre avenir.

Moi aussi mon petit loup, je t'aime, à ma manière.

mardi 11 septembre 2007

Marques extérieures

J'aime bien Freaky. Il me renvoie plein de choses dans ma face, genre assumer son côté bizarre, taré, freak comme disent si bien les anglais.

Quand je vois ces derniers posts, je me retrouve avec ma douce Birgit, ma première histoire d'amour, la plus sincère, la plus absolue, qui pouvait aller loin dans le freak, non pas sexuel, mais moral, enfin pour moi à l'époque. La virée à Hamburg me laisse un goût de port décati comme j'aime à le sentir dans les friches industrielles de Brest, de Lyon, de Vitry, de Wien, et que j'ai aimé retrouvé en RDA l'an dernier en compagnie de ma bonne amie. Visions romantiques d'une vie qui me paraît tellement plus caractérielle que la mienne, lisse, douce comme mon caractère que j'honnis, parfois. C'est peut-être pour cela que je préfère définitivement les paysages de garrigues aux bocages de l'Ouest.

Je vois aussi, ici et ailleurs, des images d'affection que je n'ai pas eues avec Fulgence : images de couple, de baisers, de mains jointes. Toutes ces petites marques sont absentes de mes souvenirs physiques, pas de ma mémoire, mais la mémoire me fera défaut. Peut-être est-ce mieux en ce moment, afin de l'en revêtir de noir... À cours terme, certainement. À long terme, ça me manquera. J'ai loupé des trucs avec ce type. Je ne le reverrai pas samedi, non, j'ai hésité, mais l'appel de la chasse à plus d'intérêt à mon âme que la jet-set de village. Aller de l'avant pendant ce dernier septembre.

mercredi 11 juillet 2007

Remise sur pied

Analysons un peu plus la situation à tête reposée : voici quelques semaines un cap est passé, i. e. j'ai pas mal de ressentiment qui a disparu. En fait, j'ai oublié les mauvais côtés de la relation avec F* et je garde en mémoire plutôt les bons côtés. C'est ce qui explique, je pense, le fait que je sois vexé comme un pou. Il a été ma muse pendant quelques années, m'a ouvert les oreilles sur des musiques inconnues, je l'en remercie. Et ça me fait chier qu'un autre ait pris ma place, et que je perde aussi ce fabuleux apport culturel.

Mais comme je le disais hier, je suis plus heureux sans lui qu'avec lui. CQFD. Je n'ai pas de regrets à avoir.

lundi 9 juillet 2007

Pleurnicheries d'un lundi soir

J'ai l'égo blessé ce soir, blessé de Fulgence Voici sept semaines que nous sommes séparés. Il a déjà un autre régulier. Je crève d'envie de savoir comment il est, qu'est-ce qu'il a de plus ou de moins que moi pour avoir su le conquérir si vite. Deborah me disait que Fulgence est passé à autre chose, si vite ? Aurais-je été aussi ignoble que cela ? C'est ça qui me fait le plus mal : c'est lui le premier de nous deux qui s'est maqué, et putain sept semaines après, j'ai du mal à le digérer. J'aurais voulu qu'il souffrît un peu plus, qu'il se galérât comme je me suis galéré avec lui pendant les deux dernières années. Mesquinement je souhaite que cette nouvelle histoire ne dure pas, alors que je me souhaite tout le bonheur du monde. Je me sens comme le dernier des cons, humilié.

Deborah n'est pas étonnée, elle a bien cerné nos deux caractères : Fulgence a besoin de quelqu'un, et de s'investir exclusivement avec lui. Ça été comme cela pendant trois ans et demi, une sangsue sentimentale et relationnelle, incapable de partager son mec (=moi) avec mes copains, mes copines surtout, et impossible pour moi d'avoir des copains pédés de mon côté, sans lui en parler (bon je sais là c'était un peu abuser de ma part). Je dois reconnaître qu'il s'investissait pleinement dans notre relation, et pas moi. C'est tout de même bon de se laisser porter, non ?

Je me rends compte que je n'ai pas tourné la page, pas vraiment. Le deuil se fait de mon côté, mais pas à deux. Le devrait-il ? Je n'ai plus aucune prérogative sur lui, et inversement. Depuis six semaines je papillonne, éclatant de ma liberté retrouvée. C'est cela dont je pense avoir besoin, et Deborah a bien senti que je ne me caserai pas de sitôt. Il me faut admettre que Fulgence sera casé, et pas moi, et que c'est normal à la vue de nos deux caractères. Fulgence a dit à Ronald que je pouvais l'appeler, j'en ai encore moins envie, car récemment je me surprenais à ressentir le manque de Fulgence. Je me laissais aller, m'imaginant que je lui manquais. C'est aussi cela qui me fait mal, de me prendre une claque me disant que je ne lui manque pas, qu'il est passé à autre chose. C'est comme avec Kirios, avec lequel j'ai trompé Fulgence voici un an : après ses missives enflammées, il est passé à autre chose, à d'autres histoires, et ce lien de possession que je pensais tenir n'existe pas, et ça me blesse.

Maintenant, que faire ? Contacter Fulgence, pour voir et se sentir suffisamment solide pour s'en prendre plein la gueule ? Draguer Wulfran et enfin sortir avec, mais en ai-je bien envie ? Ou plutôt ai-je envie de tomber amoureux de lui maintenant ?

Une première observation est que nous sommes plus heureux chacun de notre côté qu'ensemble. Ça me rassure, quelque part.

mercredi 3 janvier 2007

Autres temps

Au bout d’une semaine et quelques jours, de quoi me rends-je compte ? Qu’il me manque seulement un peu, lorsque je suis seul dans le lit, sans épaule où appuyer ma tête, sans corps contre lequel me blottir, son sexe entre mes fesses, ses bras joints autour de moi, son absence d’odeur forte, ce qui m’a toujours impressionné, son long sexe qui pendouille entre ses jambes, et qui durcissait rapidement sous l’effet de caresses manuelles et buccales, les pénétrations qui me faisaient bander comme personne d’autre n’avait réussi à le faire, et ce seulement au bout de trois années, alors qu’il arrivait enfin à me donner sa bouche à embrasser. La dernière fois que nous avons baisé — ou fait l’amour, comment discerner ? — nous avons jouit en même temps. Il a réussi à me prendre comme jamais nous n’avions fait, faisant durer le plaisir à me rendre fou, mais pas à me rendre ivre comme d’autres fois. Il en a fallu du temps pour être à peu près en phase sexuellement : trois ans, trois longues années au cours desquelles je l’ai trompé à plusieurs reprises, cherchant chez l’autre ce qui me faisait défaut : pénétration, tendresses, baisers. Je me suis rendu compte avec ces aventures que ce n’est pas la première fois la meilleure, mais la deuxième, alors que mon corps s’est habitué à la nouvelle recrue. D’aventure suivie, il n’y en a eu qu’une, une qui a failli mener à la rupture s’il avait été dans une contrée plus proche. À cet épisode j’ai retrouvé la sensation d’être amoureux, celle des premiers jours de la bluette. Mais non, je n’ai pas fait durer, pour diverses raisons.

Nos relations avec Fulgence sont faites, de ma part, d’habitudes. Récemment, quelques jours avant notre séparation, je me suis vraiment rendu compte que ce n’était pas la personne avec laquelle je m’épancherais : manque de compréhension de ce côté. De même, passer une journée ensemble me paraissait insurmontable ainsi que passer des vacances ensemble, je comprends pourquoi aujourd’hui. En fait non, je ne comprends pas, mais je l’admets aisément. Qu’est-ce qui cloche également ? Je ne l’aime plus, depuis longtemps. Je n’ai pas ces palpitations, ces désirs de le voir et de rester avec lui pour rien, juste pour être avec. Peut-être les a-t-il lui encore, je le pense, et qu’il soit déçu et triste me désole d’autant plus.

Je me surprends à l’oublier. Si c’est vrai, cela aura été rapide. J’ai l’impression de l’oblitérer de ma pensée, comme s’il n’avait jamais existé, comme si trois ans et demi n’avaient jamais existé. Et ça me fait peur. Que vais-je retenir de lui ? Ses apports musicaux, son éducation musicale populaire, les gens que j’ai côtoyés, le statut social qu’il m’a apporté. Il m’a permis d’oublier un peu Cyril, ou bien est-ce le temps qui a fait son effet ? Aujourd’hui je n’ai plus le goût pour avancer la rénovation de la maison. Ma lombalgie n’est qu’un prétexte, je le sais très bien et je m’en accommode. La véritable raison est qu’il ne viendra jamais habiter dans cette maison comme je l’avais concédé récemment. Nous nous sommes tournés autour à ce propos pendant trois ans. L’usure, il m’avait eu par l’usure et la preuve que nous pouvions cohabiter. Il est parti avant de réaliser son souhait.

Dans ma tête je me sens libéré : lui voulait passer tout le temps qu’il avait de libre avec moi, et moi pas. Il avait concédé cette chimère du couple libre, celui où baiser à côté ne serait qu’accessoire en regard de nos liens sous-jacents plus forts encore. Chimère. Il n’a pas voulu accepter ce qu’il aurait trouvé inacceptable à cette heure. Quelle force a-t-il eu pour laisser s’échapper son amour ! J’en éprouve un profond respect.

Je n’ai pas envie de le revoir. Pas maintenant. Je vais l’oublier certainement. Jamais nous ne pourrons être amis, car rien ne nous rapproche à part cette histoire : pas de conversation, des idées communes, certes, mais rien à se dire.

En fait je me suis trompé dans le dns : je voulais mettre brûlé, mais mon doigt a fourché. Alors chez Albert, c'est brulu.fr.